
L'année 2003 sera-t-ell considérée, dans les annales de la construction européenne, comme une année perdue ? La question peut paraître provocante ; elle mérite pourtant d'être posée. Lorsqu'on passe en revue les principaux événements de cette année, force est de reconnaître que l'Europe n'a pas tenu ses promesses. Promesses politiques, avec l'échec du Conseil européen de Bruxelles en décembre et le report de l'adoption de la Constitution européenne. Promesses économiques, avec les objectifs de Lisbonne (2000) qui paraissent s'éloigner jour après jour, du fait de l'atonie de la croissance économique de la "vieille Europe" et du manque de coordination de ses politiques économiques.