
Uniquement disponible en anglais
Les relations entre travailleurs et employeurs, d’une part, et leurs mécanismes et instances de réglementation, d’autre part, subissent de profonds changements dans les sociétés capitalistes contemporaines. La mondialisation a créé une instabilité sous forme de concurrence salariale, de décentralisation de la négociation collective et de déréglementation des normes du travail, portant ainsi atteinte aux relations entre les employeurs, les syndicats et l'État tant au niveau sectoriel qu'au niveau national. Par ailleurs, en ouvrant un espace de transnationalisation, l'européanisation a rendu plus complexe la cartographie des relations professionnelles. La récente crise financière a révélé de profondes fissures «économiques» au sein du complexe projet européen, qui s’accompagnent de graves conséquences au niveau de la fragmentation des relations d’emploi en Europe. De nouveaux niveaux, acteurs et institutions et de nouvelles relations et interdépendances entre les partenaires publics et privés, au niveau national et transnational mais aussi au niveau sectoriel et de l’entreprise, ont été créés.
Cet ouvrage collectif se focalise sur la dynamique et les stratégies des partenaires sociaux (les syndicats et leurs représentants, les employeurs et la direction) impliqués et concernés par ces transformations. Il fournit en particulier un large éventail de données empiriques illustrant qu'une approche multiniveaux est aujourd'hui potentiellement la meilleure façon de comprendre les transformations actuelles et d'en examiner les conséquences sociales. Cet ouvrage examine également les difficultés auxquelles sont confrontés les partenaires sociaux, en particulier les syndicats, pour développer des stratégies multiniveaux tout en faisant face aux changements économiques et politiques actuels.