
Ce livre présente les résultats d'un projet de recherche qui a tenté de comprendre comment les mesures de politiques d’emploi induites par la crise dans les États membres de l'UE les plus touchés par celle-ci se sont traduites par des changements au niveau de la négociation collective dans le secteur manufacturier. En se basant sur des preuves empiriques à l’aide d’interviews de responsables politiques et d’acteurs des relations professionnelles, ainsi que sur des études de cas au niveau de l’entreprise dans sept pays (Grèce, Irlande, Italie, Portugal, Roumanie, Slovénie et Espagne), ce livre montre comment les récentes mesures politiques ont abouti à une crise de la négociation collective à différents niveaux, non seulement au niveau national mais aussi sectoriel et de l'entreprise.
Dans la plupart des cas, la structure, le processus, le contenu et les résultats de la négociation collective ont été minés, remettant ainsi en question la capacité des acteurs des relations professionnelles à réagir et à réglementer les conditions d'emploi dans la période post-crise. Néanmoins, on observe des signes de résilience institutionnelle et organisationnelle et de reconfiguration du processus de réponse et d’adaptation aux mesures de politiques d’emploi, notamment dans les systèmes de relations professionnelles qui avaient été caractérisés par des mécanismes solides de négociation dans la période avant la crise.