
Les taux de chômage dans l'UE ont augmenté après la crise économique de 2008, dépassant 10% en 2012, mais avec de grandes variations entre les pays. Les pays les plus touchés ont été soumis à des politiques de dévaluation interne dont l'objectif annoncé était de réduire le chômage en baissant les coûts salariaux. Ce livre fournit une étude comparative des pays qui, à des degrés divers, ont suivi cette voie (Grèce, Espagne, Portugal, Irlande) par rapport à d'autres qui ne l'ont pas fait (Allemagne, Royaume-Uni, Pologne).
Trois conclusions principales ressortent de l'analyse. La première est que le chômage ne résulte pas de salaires excessifs. Certains pays ont connu des problèmes de compétitivité mais ils étaient liés à l'absence de secteurs d'exportation de haute qualité. La seconde est que la dévaluation interne a réduit les déficits de la balance des paiements, mais principalement en réduisant le niveau de vie et donc les importations. Elle n'a pas provoqué d'augmentation des exportations, même si dans certains pays elles ont augmenté mais pour des raisons complètement différentes. La troisième conclusion est que la dévaluation interne a mené à plus de chômage et à moins de croissance. Le livre ouvre la voie à des solutions alternatives, plus efficaces, fondées sur l'amélioration de la compétitivité et de l'emploi grâce aux dépenses et aux investissements dans les domaines de l'infrastructure, de l'éducation et la recherche, domaines qui ont souffert des politiques de dévaluation interne.