
Cet article analyse l'élaboration des politiques économiques au cours de la première phase de l'épidémie dans cinq pays d'Europe centrale, l'Autriche, la Tchéquie, la Hongrie, la Slovaquie et la Slovénie, dont la structure économique est caractérisée par une forte orientation vers l'exportation. L'accent est mis sur le caractère participatif des programmes COVID-19 des gouvernements, sur leur conception et leurs objectifs.
Les auteurs constatent que si les acteurs sociaux ont été intégrés de manière sélective dans l'élaboration des politiques, en fonction du cadre tripartite établi et de la composition politique du gouvernement, les paquets de soutien ont déployé des outils similaires (tels que des dispositions relatives au travail à court terme, des programmes de prêts et de garanties par le biais des banques de développement, des reports de paiement d'impôts/de sécurité), bien qu'avec un poids et une portée variables. Seuls l'Autriche et la Tchéquie ont adopté des mesures spécifiques pour le secteur des exportations. En outre, la portée des mesures fiscales immédiatement pertinentes est plutôt limitée, ce qui se traduit par des programmes de prêts et des dispositions sociales moins importants.
Bien que les restrictions budgétaires aient été temporairement suspendues par l'Union européenne, les gouvernements des pays concernés, indépendamment de leurs tendances politiques, restent limités par leur intégration inégale dans le marché unique de l'UE, ainsi que par leur accès limité aux marchés financiers internationaux.