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Le 12 octobre, la Confédération européenne des syndicats (CES) a demandé à la Commission européenne d'adopter des mesures concrètes afin de lutter contre les troubles musculosquelettiques en Europe. "L'épidémie de douleurs au dos, aux épaules, au cou, aux coudes, aux mains et aux genoux détériore considérablement la qualité de vie des travailleurs et entraîne des millions de jours d'arrêt de travail", estime l'organisation syndicale dans un communiqué de presse.

"Le mal de dos paralyse l'Europe. Près de 9 millions de journées de travail sont perdues en France à la suite des maux de dos et d'autres problèmes musculosquelettiques, et cette situation ne fera qu'empirer avec le vieillissement de la main-d'œuvre en Europe", a déclaré Esther Lynch, la secrétaire confédérale de la CES en charge des questions de santé et sécurité au travail.

La CES estime à 163 milliards d'euros les coûts socio-économiques associés à l'exposition des travailleurs aux troubles musculosquelettiques dans l'Union européenne.

En 2013, la Commission européenne a refusé de soutenir une directive sur "l'ergonomie sur les lieux de travail" proposée par les employeurs et les syndicats, adoptant à la place une recommandation non contraignante.

"Il est temps pour la Commission d'admettre que sa recommandation ne suffit pas. Elle doit faire plus", a estimé Esther Lynch.

Le terme troubles musculosquelettiques regroupe des dizaines d'affections liées, entres autres causes, à de mauvaises postures de travail, efforts excessifs, gestes répétitifs, maniement de charges lourdes, usage d'outils vibrants ou travail au froid.

Selon la plus importante enquête sur la santé au travail menée en Europe, 46 % des travailleurs se plaignent de douleurs au dos, et 43 % ressentent des douleurs musculaires au niveau des épaules, de la nuque et des membres supérieurs.

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