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Plus de 40% des infirmiers estiment que leur travail a souvent des répercussions sur leur santé, révèle une enquête française rendue publique début avril par l’Ordre national des infirmiers.

Le résumé de cette enquête regorge de chiffres plus inquiétants les uns que les autres. Ils tendent à confirmer l’impression, largement répandue dans les médias et l’opinion publique, d’une dégradation continue des conditions de travail des professionnels de la santé.

Ainsi, 63% des infirmiers disent ressentir « très souvent » au moins un des quatre symptômes d’épuisement professionnel mentionnés dans le questionnaire qui leur a été communiqué par courrier électronique. Près de 25% des répondants déclarent avoir consulté un psychiatre ou un psychologue à cause de leur travail. La sensation d’épuisement est très largement répandue : 43 % des infirmiers déclarent très souvent se sentir à bout au terme de la journée de travail et 37% se sentent très souvent émotionnellement vidés par leur travail.

Cette situation n’est guère surprenante quand on consulte les réponses aux questions portant sur les horaires de travail : 25% déclarent travailler régulièrement ou fréquemment sept jours ou plus consécutifs ; 60 % déclarent travailler régulièrement 12 heures ou plus par jour.

Conséquence : 22% des infirmiers envisagent très souvent de cesser cette activité.

Interrogés sur le facteur de mal-être le plus important dans l’exercice de leur métier, les participants à l'enquête ont massivement répondu qu'il s'agissait de la charge de travail (80%), puis les violences et l’agressivité (57%), les aspects financiers (51%) et les choix éthiques et déontologiques (49%).

Le questionnaire a été envoyé par voie électronique à quelque 212.000 adresses mail à la disposition de l’Ordre national des infirmiers. 18.653 infirmiers, dont 86% de femmes, y ont répondu entre le 30 mars et le 7 avril 2018.

En savoir plus :

Synthèse de l’enquête